Nous, universitaires de la Faculté de Droit, de Sciences politique et de gestion, réunis en
assemblée générale et participant aux mouvements de contestation des réformes de
l’université, de l’enseignement supérieur et de la recherche depuis maintenant plusieurs
semaines, considérons que :
1. Les discussions de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et de la
médiatrice avec divers acteurs restent floues et n’ont débouché sur aucune avancée
notable et concrète concernant les revendications touchant les réformes de l’université.
Les grands principes annoncés à propos du statut des universitaires n’offrent pas de
garanties suffisantes du principe constitutionnel d’indépendance des universitaires.
2. Les difficultés et les dysfonctionnements de l’application de la LRU révélés par les
mouvements de contestation impliquent une évaluation urgente de cette loi et une
révision de certaines de ses dispositions. L’autonomie ne s’accompagne pas d’une
dotation permettant son accomplissement, le calcul de la dotation par le système dit
SYMPA reste opaque et constitue une menace notamment pour les petites universités,
les conséquences financières négatives de l’équivalence Cours magistraux/ travaux
dirigés/ travaux pratiques sont minimisées, l’absence de contre-pouvoir aux
prérogatives du président implique une revalorisation des facultés et des composantes.
3. La Conférence des présidents d’université et les syndicats dits représentatifs n’étant
pas les seules instances représentatives des intérêts des universitaires et des
chercheurs, l’ouverture de véritables négociations avec l’ensemble des forces vives de
l’université, de l’enseignement supérieur et de la recherche est urgente sur :
- le statut des universitaires
- la mastérisation de la formation des enseignants du premier et du second degré
- le contrat doctoral
- la réforme des organismes de recherche
Aussi longtemps que ces revendications ne feront pas l’objet de négociations réelles avec tous
les acteurs concernés, dans le respect du principe constitutionnel d’indépendance des
universitaires, nous poursuivrons le mouvement actuel et nous confirmons la participation aux
actions décidées par la Coordination des universités et par le Collectif pour la défense de
l’université.
- Le mercredi 11 mars et le jeudi 19 mars sont baptisés JOURNEES FAC
MORTE : les cours et les travaux dirigés sont suspendus ces jours-là.
L’Assemblée générale mandate deux représentants de la Faculté de Droit, de Sciences
politique et de gestion : Anne Marijnen à la Coordination nationale des universités, Joël
Andriantsimbazovina au Collectif pour la défense de l’Université.
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