lons donc dès à présent au blocage total et illimité de toutes les Universités, Ecoles et IUT. Par notre conception de l’université, nous défendons la mission de diffusion des savoirs et d’émancipation intellectuelle des étudiant-e-s. Son rôle n’est pas que professionnalisant.
Nous rappelons par ailleurs que la voix du mouvement étudiant s’exprime par le biais de la Coordination Nationale Etudiante, les directions syndicales ne sont donc pas légitimes si elles prétendent négocier en notre nom. Nous appelons les étudiant-e-s d’IUT mobilisé-e-s à participer à la Coordination Nationale Etudiante et à élire des représentant-e-s.
C-L’enseignement en général Le manque de personnel ne touche pas seulement l’enseignement supérieur, mais tout le système éducatif, de la maternelle à l’université (80 000 postes supprimés d’ici 2012 dans le primaire et le secondaire, 1 090 postes pour l’université en 2009) mais aussi les organismes de recherche comme le CNRS, ainsi que l’ensemble des services publics subissant ces réformes. Nous voulons construire la lutte en solidarité avec les lycéens/nes, qui ont obtenu le report d’un an des mesures Darcos.
D-Le 19 n’est pas une fin en soi Malgré les manœuvres du gouvernement pour désamorcer la mobilisation, la grève se poursuit. Nous condamnons les fermetures administratives abusives, la répression policière et la présence des forces de l’ordre sur les campus, ainsi que le recours à des sociétés privées de sécurité. Ces dérives autoritaires qui visent à museler le mouvement au nom de prétextes sécuritaires fallacieux n’entameront pas notre détermination. Dans la semaine qui s’annonce, la journée du 19 mars sera déterminante. Nous appelons toutes les universités à l’arrêt total d’activité pour descendre dans la rue. Les mouvements interprofessionnels et la grève générale menés par les populations d’outre-mer sont un exemple pour la mobilisation dans l’hexagone. Cette journée n’étant pas une fin en soi, nous aussi sommes déterminés/es à faire plus et mieux qu’une journée d’action symbolique. Nous appelons d’ores et déjà l’ensemble des Universités à organiser des meetings-débats avec les secteurs en lutte le mardi 24 mars.
La logique de marchandisation et d’exploitation s’applique à tous les secteurs, publics ou privés . Etudiant-e-s, nous sommes de plus en plus nombreux à être aussi des travailleurs/euses précaires. Et si c’est de l’Université qu’est parti notre mouvement, nous sommes conscients des limites de la simple défense du statut d’étudiant. Les limites s’imposent aujourd’hui dans ces conditions même de notre lutte : nombreux sont ces étudiant-e-s pour la Grève, mais contraints de déserter les facs afin de travailler. La question aujourd’hui, c’est donc celle d’une grève générale reconductible et sans négociations face aux différents gouvernements. A partir du 19, elle sera sur toutes les lèvres. Nous appelons le mouvement étudiant à se saisir de cette question et à participer avec l’ensemble des membres du service public et des autres travailleurs/euses précaires ou non à construire en particulier par la multiplication d’initiatives inter-luttes (gratuité, blocages économiques, manifs nationales et débats), les conditions de cette grève générale.
Nous appelons également à une journée de grève de l’éducation de la maternelle à l’université le 26 mars, pour laquelle nous incitons l’ensemble des organisations syndicales à déposer des préavis de grève. Le mouvement doit continuer de s’amplifier et de se radicaliser jusqu’à satisfaction de toutes nos revendications.
Etant donné que les luttes espagnoles, italiennes, portugaises et allemandes appellent à se rendre à Louvain au contre sommet le 28 et 29 avril, c’est l’occasion de nous coordonner au niveau européen. Nous appelons également à s’y rendre massivement. La prochaine Coordination Nationale se déroulera à Strasbourg les 21 et 22 Mars.
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